

3 questions à Sr Marinei
1/ Bonjour soeur Marinei. Qui êtes-vous?
Marinei Pessanha Alves, brésilienne, 55 ans, membre de la Congrégation des Soeurs Missionnaires de l’Immaculée.
Avant de venir à Rome pour servir dans notre Conseil général, j’ai été missionnaire à Hong-Kong Durant 18 ans. Il y a déjà 10 ans que je suis à Rome; outre le travail d’animation de notre groupe de religieuses, je partage le service volontaire à l’auberge-réfectoire pour les pauvres et les sans-abri dans le centre de Rome chez Caritas. Il y a 8 ans que je fais ce service et j’en suis très heureuse. J’ai appris tellement des gens que j’ai rencontrés là!
2 / Pourriez-vous me parler de la messe du dimanche à Rome avec le Pape? Comment l’avez-vous vécue?
Dimanche 13 Décembre, nous nous sommes tous réunis à la basilique de Saint-Pierre pour la messe et l’angélus avec le pape. Je ne pensais jamais voir la basilique papale, si majestueuse, rehaussée par ces gens simples et pauvres, dans une atmosphère de grande joie. J’ai vraiment eu la perception de vivre un moment de grande grâce et d’une importance historique particulière pour la vie de l’Eglise. Je suis très contente d’avoir été là et d’avoir célébré avec François et avec ces frères et sœurs socialement marginalisés de toute l’Europe l’Eucharistie. Ils ont été profondément touchés dans leur esprit et leur prière, bien qu’ils aient été ravis et profondément émus d’être là, dans la basilique de Saint Pierre, un endroit que beaucoup d’entre eux n’auraient jamais pensé voir de leurs propres yeux!
Le moment le plus fort a eu lieu lorsque le pape François dans son homélie a exprimé le souhait que dans l’Église il y ait désormais une «journée mondiale des pauvres». A ces mots, je me suis immédiatement rappelée, la demande formulée par le président de Lazare lors de l’audience papale deux jours avant. J’ai compris avec une immense joie que le pape avait accepté cette demande.
3 / Savez-vous déjà comment vous, votre congrégation et les chrétiens en Italie pourriez vivre la Journée Mondiale des Pauvres promulguée par le Pape?
Hé bien, je peux dire que, pour moi, ce sera certainement un jour de prière et de réflexion sur les causes de la pauvreté généralisée et aussi comment je peux faire des choix quotidiens et changer mon style de vie pour être plus solidaire avec les pauvres. Quant à notre Congrégation, nous allons certainement essayer de motiver nos Sœurs à se concentrer davantage sur les pauvres dans notre mission ainsi que dans le travail pour la justice et la paix et un monde plus égalitaire. Je pense aussi qu’en tant que chrétiens, il serait bon de mener des initiatives durant cette journée spéciale où nous ne ferons pas simplement «pour» les pauvres, mais «avec» les pauvres, et qu’ils sont eux-mêmes les protagonistes de leur destin. Donnons-leur voix et visages! Laissons-les partager leurs histoires de vie et leurs espoirs! Ce ne sont pas seulement des nombres! Ce ne sont pas simplement des problèmes sociaux: qu’ils se présentent pour la richesse qu’ils sont et défient nos valeurs et notre confort! Ce serait génial si cette célébration devenait une célébration œcuménique et interreligieuse. Nous devrions travailler ensemble avec tous! Là, ce serait un témoignage puissant et prophétique vers un monde meilleur.