

Jan Roser S.J., responsable du groupe de Hambourg: « Au début, j’ai cru à une blague! »
J’ai été appelé par Fratello sur mon répondeur à Hambourg, où je suis le recteur de l’Académie catholique et le curé de la paroisse francophone. Si j’ai vécu des choses très fortes auprès des personnes en situation de précarité avant et lors de mon noviciat, la Compagnie de Jésus m’a appelé ensuite à une carrière universitaire … J’étais surpris par la présentation du projet et au début j’ai cru à une blague. Mais non ! J’ai donc répondu que je n’avais guère le temps mais que j’allais réfléchir. J’en ai parlé autour de moi, puis j’ai décidé d’appeler toutes les institutions chrétiennes ou non qui travaillent à aider les plus pauvres. Elles ont eu la même réaction que moi, et n’y ont tout d’abord pas cru … Puis, comme moi, elles ont été enthousiasmées.
Une première réunion a eu lieu avec les représentants de toutes ces institutions et un représentant de Fratello/Paris. A Hambourg, dans le Nord de l’Allemagne, nous sommes en terre majoritairement protestante. Et ceux qui travaillent pour aider les plus pauvres ne sont pas tous chrétiens, et, s’ils le sont, ils sont parfois éloignés de l’Eglise ! Mais à travers cette proposition du Fratello, j’ai pu mesurer une fois de plus à quel point le pape François parle droit au cœur à ceux-là.
Un groupe d’environ 600 personnes partira d’Allemagne. 103 de Hambourg, 200 de Munich, le reste venant de Berlin, Leipzig, Cologne, Fribourg-en-Brisgau etc. …
Aujourd’hui nous avons réuni environ le tiers du budget nécessaire à ce voyage, en montant une opération de fundraising. En plus du démarchage direct des donateurs, l’évêque de Hambourg lui-même a fait de Fratello la cause diocésaine de cette année, en demandant aux donateurs de soutenir ce projet. Je suis très heureux car, en pleine crise des réfugiés, Fratello nous offre un moyen unique de relancer le débat de façon positive sur la place des plus pauvres. La sénatrice chargée des questions sociales pour le land d’Hambourg viendra par exemple débattre avec le président de la Caritas dans notre académie, un « bonus» à l’occasion de Fratello pour donner une voix aux plus pauvres dans notre cité.