

Les pays d’Europe centrale seront bien présents au Fratello. Avec quelques participations inattendues.
« Les bonnes surprises sont venues d’associations qu’on n’attendait pas, voire que l’on ne connaissait pas. Ainsi, la responsable d’une association qui distribue des repas, Jeanette m’a regardée avec stupéfaction quand je lui ai parlé de Fratello. Elle m’a dit : « C’est incroyable, ça fait des mois qu’on rêve de partir à Rome avec nos gars sans savoir comment faire, c’est providentiel ! » Marie-Emmanuelle Javori, qui s’occupe dans l’organisation du Fratello des pays d’Europe de l’Est, a des anecdotes plus réjouissantes les unes que les autres. Comme cette association aconfessionnelle allemande, créée par des chrétiens évangéliques, la Munchner Tafel qui avait décidé de n’envoyer que trois personnes à Rome, avant de se raviser : « Nous n’avons absolument pas les moyens de le faire, mais nous avons décidé d’inscrire…. 150 personnes », ont expliqué les responsables à Marie-Emmanuelle. « A un moment donné, il faut franchir le pas et avoir confiance en Dieu ». Une confiance qui a payé puisque le budget prévu pour ces 150 pèlerins était presque bouclé en fin de semaine dernière.
Si les organisateurs de Fratello avaient décidé au départ de se cantonner à l’espace Schengen, notamment pour éviter d’avoir à demander des visas pour une population souvent fâchée avec les administrations, quelques surprises les attendaient là encore. Le bouche à oreille s’est en effet répandu au-delà des frontières attendues : c’est ainsi que des demandes venues d’Ukraine, de Croatie et même… de Russie sont arrivées. La solidarité entre zones plus ou moins opulentes de l’Europe a joué aussi à plein : c’est ainsi que l’on a pu voir sur Credofuding, le site de fundraising chrétien français, un appel aux donc pour les 50 volontaires slovaques a été lancé avec succès. L’argent récolté permettra à ces pèlerins issus de l’associations locale de Saint-Vincent de Paul ainsi que de l’Inštitút Krista Veľkňaza de venir et de dormir à Rome dans des vrais lits.
Marie-Emmanuelle, elle, se réjouit d’avance. « J’ai hâte d’être à Rome pour retrouver tous ceux que je connais… et tous ceux dont cette aventure m’a permis de faire la connaissance pour l’instant uniquement par téléphone », sourit-elle. « Fratello, c’est aussi cela. »